Les enfants et les adolescents

Examen et diagnostic, traitements précoces, traitement des adolescents, types d’appareillage…

Le dossier orthodontique

La première consultation a pour but de faire connaissance avec le patient (et ses parents), de réaliser un bilan orthodontique et de faire le point sur leurs attentes fonctionnelles et esthétiques.

Tout d’abord, le praticien va procéder à un examen du patient (examen clinique).
Des examens complémentaires tels que moulage des dents, photographies intra-buccales et faciales seront effectués au cabinet. Des documents radiologiques complémentaires (souvent une radiographie panoramique, une téléradiographie de profil, parfois une radiographie du poignet pour déterminer l’âge osseux, c’est-à-dire situer un patient sur sa courbe de croissance) sont également nécessaires à la planification du traitement.
L’état des dents et des gencives sera regardé avec attention.
Des informations sur la vie du patient et sur ses loisirs (football, judo, pratique d’un instrument à vent…) sont importantes à connaître et à prendre en compte.

Tous ces éléments : radiographies, moulages, photographies…, font partie de ce que l’on appelle le dossier orthodontique.
Après cette récolte d’informations nous pourrons établir un bilan complet et présenter les options de traitement, leurs bénéfices, le type d’appareillage (fixe ou amovible), les contraintes et limites éventuelles du traitement, les précautions à prendre, le rythme des visites de suivi.

La durée estimée du traitement, son coût et ses modalités administratives vous seront aussi communiqués.

Le dossier orthodontique est alors établi. Complété par les différentes radiographies il sera adressé à la Sécurité Sociale en vue d’une demande de prise en charge, si le patient a moins de seize ans.

Les traitements de 4 à 11 ans.

Le traitement orthodontique peut être effectué sur les dents de lait, ou en denture mixte si les dents de lait cohabitent avec des dents définitives.

Vers 3-4 ans les traitements sont rares. Mais si votre enfant présente déjà un gros décalage entre les deux mâchoires il pourra être pris en charge dès cet âge. Le traitement se fera à l’aide de petits appareils amovibles.

Entre 4 et 8 ans : les traitements en denture temporaire et en denture mixte (les dents de lait cohabitent avec les dents définitives)

Ensuite, de nombreuses consultations sont liées à une succion du pouce persistante, néfaste au-delà de l’âge de 6 ans. Différents conseils et moyens d’approche vous seront proposés. En effet, il peut se produire un manque de développement transversal du maxillaire supérieur, « mâchoire trop étroite », souvent liée à la succion du pouce ou de la tétine, soignable dès l’évolution des molaires de 6 ans. D’autres traitements sont destinés à corriger des anomalies du développement maxillaire.

Il arrive que les incisives évoluent dans un mauvais axe. Dès que les incisives du haut et du bas sont sorties, il est possible de dépister et traiter des rapports d’occlusion inversés.

Dans le cas de perte prématurée ou d’extraction précoce des dents de lait (abcès ou caries importantes) il est nécessaire de maintenir de la place, afin d’ éviter que les dents adjacentes ne basculent vers l’espace de l’extraction et ne prennent la place des dents définitives à venir. Il faut parfois, aussi, réhabiliter les fonctions orales (élocution, déglutition…).

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En denture temporaire, on utilise souvent des appareils amovibles en résine, peu visibles, avec au plus un fil passant devant les incisives du haut. Ces appareils sont aussi appelés « faux palais » ou « palais roses ». Les appareils amovibles peuvent également être en silicone souple, pour améliorer les fonctions orales avec une action sur les muscles des lèvres et de la langue.

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On utilise également des appareils fixes, constitués de deux bagues sur les premières molaires définitives et d’un fil longeant le palais. Pour aligner les incisives, il peut suffire de mettre 4 bagues pendant quelques mois.

Entre 8 et 11 ans : les traitements en denture mixte avec établissement de la denture définitive

Cette phase dite d’interception est fondamentale car elle permet de stopper l’évolution d’un problème orthodontique et d’obtenir une croissance harmonieuse de la face.

A cette période il peut exister un chevauchement des dents, une étroitesse de la mâchoire empêchant l’éruption de dents définitives ou un problème de décalage (dans les trois sens de l’espace) entre la mâchoire supérieure et inférieure :

décalage dans le sens avant-arrière (antéropostérieur). Le port nocturne d’un appareil amovible permet d’encourager la croissance d’une mâchoire et de freiner la croissance de l’autre.

décalage transversal (déviation de la mâchoire). Un appareil fixe permet d’obtenir un recouvrement satisfaisant sur les secteurs latéraux.

décalage vertical : béance ou non-contact entre les incisives des mâchoires supérieure et inférieure
Ces traitements utilisent la période de croissance de la mâchoire pour en rectifier les malformations.

Les traitements de 12 à 16 ans.

Selon la correction à effectuer il est proposé un appareil amovible, un traitement par multi-bagues ou une solution à l’aide de gouttières.

Entre 12 et 16 ans : les traitements en denture définitive

A ce stade où toutes les dents définitives sont présentes, il s’agit surtout de corriger un mauvais alignement dentaire, à l’aide de bagues si le patient ne présente pas de décalage des mâchoires, ou si une première étape avec un appareil amovible a déjà été mise en œuvre.
Il peut être encore possible vers 12-13 ans, si l’enfant a un potentiel de croissance, de corriger un décalage de mâchoires à l’aide d’appareils amovible ou fixe.

  1. Pour des corrections très simples de l’alignement, on utilise des appareils amovibles (déplacement de 2-3 dents maximum)
  2. Les traitements multi-bagues sont les plus courants à cet âge. On colle sur chaque dent des attaches appelées « brackets » ou « bagues ». Dans ces brackets un fil semi-rigide est inséré. Il est attaché par une ligature en plastique, en métal ou par un mini-clip pour les brackets auto-ligaturants (sans élastique de maintien de fil dans la gorge du bracket) qui font partie des dernières innovations orthodontiques.
    Cela va permettre de guider le déplacement des dents. Ces bagues sont collées sur la face extérieure des dents (elles sont alors transparentes ou métalliques), ou sur la face interne en orthodontie linguale.
  3. Il existe une solution à l’aide de gouttières, ayant un résultat similaire aux bagues mais plus limitée dans ses indications.

    Les dents sont déplacées à l’aide de gouttières en plastique transparentes, qui devront être portées 24h/24, sauf au moment des repas. Cela peut être réalisé soit par une série de gouttières que l’on devra changer tous les quinze jours environ, soit par une gouttière qui sera activée progressivement. Les gouttières sont surtout utilisées pour réaliser de petits déplacements.

Des cas complexes sont aussi à traiter :

  • Absence de dents définitives (Agénésie)
    Dans la majorité des cas il s’agit d’agénésie des incisives latérales, remplacées par des canines.
    Les dents présentes sont alors déplacées à l’aide d’un dispositif fixe et les espaces correspondant aux dents absentes sont ainsi fermés. A l’issue du traitement, la morphologie de ces canines est modifiée pour atteindre un meilleur rendu esthétique.
    Dans certains cas, les dents absentes sont remplacées par des implants.
  • Dents incluses
    Ce sont des dents qui restent bloquées à l’intérieur de la mâchoire (manque de place, mauvaise orientation, présence de dents de lait ayant entravée l’éruption d’une dent définitive…).

    L’intervention d’un chirurgien-dentiste pour accéder à la dent incluse peut être nécessaire. Avec la pose d’un dispositif fixe, la dent est ensuite guidée dans son évolution et ramenée dans sa position normale. Dans certains cas assez rares l’extraction de la dent incluse est recommandée.

Le succion du pouce : faut il intervenir ?

Le nouveau-né puis le nourrisson éprouvent le besoin inné, instinctif de téter, de sucer, et ceci pas seulement pour se nourrir.
En dehors des tétées et de toute sensation de faim, bébé s’agite, trouve ses doigts ou cherche autour de lui quelque chose à suçoter, puis s’apaise.

On distingue la succion nutritive (sein, biberon) et la succion non-nutritive (pouce, tétine, doudou).

Par ailleurs la période d’éruption des dents s’accompagne d’un fort besoin de sucer et de mordiller.

La succion est une nécessité et une source d’intenses satisfactions.

Pouce ou tétine ?

Depuis une bonne dizaine d’années, l’usage de la tétine est en recrudescence.
Mais son utilisation peut être plus nocive que celle du pouce.
En effet elle demande un effort de succion plus intense. La peur de la perdre, si elle tombe, fait que l’enfant s’y accroche d’autant plus.

Par ailleurs la tétine est un objet « valorisé » puisque donné par sa mère.

Souvent l’enfant qui suce son pouce ou son doigt ne fait que le caresser de la langue. C’est ce que l’on observe lorsque dans son sommeil, il le laisse tomber.
Sentir qu’il peut retrouver son pouce comme il le veut lui permet de l’abandonner plus facilement.

N.B. L’on constate une utilisation inappropriée du mot orthodontique en parlant des tétines. Une tétine ne traite pas les dents, ne les redresse pas. Elle n’a de valeur ni « physiologique » ni « orthodontique ».

Quand la succion « nécessité » se prolonge en succion « habitude », comment intervenir ?

L’âge conseillé pour lui faire perdre cette habitude se situe autour de 2/3 ans.
L’enfant développe alors ses champs d’intérêt et d’investigation. Il marche, s’exprime, a des contacts avec d’autres enfants, entre à l’école.

Jusqu’à 4 ou 5 ans, il peut être admis de sucer son pouce. Au-delà, il est souhaitable de commencer à en parler avec l’enfant.

Indépendamment d’impact éventuel sur les dents, pouce ou tétine gênent la route de la communication : l’on ne peut pas parler la bouche pleine !

Quelques éléments clés pour l'accompagner :

  • Choisir une période favorable en évitant les moments de changements familiaux (déménagement, voyage, naissance d’un autre enfant…) qui peuvent le mettre en insécurité.
  • Prévoir une période de préparation et d’information : pas d’interdiction brusque mais expliquer ce qu’il a à gagner en retirant la tétine ou le pouce
  • Présenter l’arrêt de la succion comme une avancée, une « promotion ». Projeter l’enfant dans l’avenir
  • Substituer un autre plaisir à celui de sucer son pouce (lui lire une histoire, le faire parler, jouer …)
  • Être vigilant lorsqu’il suce son pouce parce qu’il est désœuvré, ou si vous constatez un lien automatique (télévision/pouce…)
  • Encourager les efforts et souligner les réussites.

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Impact de la succion du pouce sur l'ensemble bucco-dentaire

Une succion du pouce prolongée peut avoir un certain nombre de conséquences sur le développement de la mâchoire et des dents, ainsi que sur des fonctions telles que la déglutition, l’élocution…

Le réflexe de succion est physiologique et déjà présent avant la naissance. Il est indispensable pour le développement du petit enfant.

Mais la succion dans la durée du pouce, de la tétine ou l’utilisation prolongée du biberon, font mauvais ménage avec une bonne évolution dentaire.

La succion persistante fait perdurer ce que l’on appelle une déglutition infantile : la langue adopte une position incorrecte, trop basse, au repos comme lors de la déglutition de la salive (2000 fois par jour en moyenne). Elle s’interpose en avant entre les dents du haut et celles du bas, ou vient pousser sur les incisives au lieu de monter s’appuyer au palais pour exercer une pression latérale nécessaire au développement transversal des mâchoires.

La mandibule (mâchoire inférieure) est alors sous-développée de même que le maxillaire supérieur. Les dents du haut se trouvent projetées en avant et la lèvre inférieure tend à se positionner entre les deux arcades dentaires donnant à l’enfant une physionomie particulière (dents de lapin).

On le voit, la succion intense mène à un déséquilibre des forces musculaires.
Or c’est l’équilibre des forces musculaires de la zone orale (lèvres et langue), qui permet l’évolution équilibrée des maxillaires et un bon positionnement des dents.

Succion du pouce et orthodontie

Visuels de droite : enfant de 10 ans présentant une béance des incisives.

Traitement par arrêt du pouce et rééducation linguale. Port d’un appareil Quad Helix.

Si votre enfant a sucé son pouce tardivement, ou s’il le suce encore, nous pourrons intervenir pour l’aider à quitter cette habitude et voir si un traitement orthodontique est nécessaire.

En effet les traitements orthodontiques sont pratiqués maintenant plus tôt, avec des appareils spécifiques, simples et sur des durées courtes. Cela permet souvent d’éviter des soins plus lourds à l’adolescence.

Bien sûr tous les enfants ne nécessitent pas d’intervention précoce.

A lire aussi : La succion du pouce : faut-il intervenir ?

Les élastiques en orthodontie

A partir de certaines étapes d’un traitement multi-attaches, et si le cas le nécessite, l’appareil orthodontique s’accompagne d’élastiques tendus entre les deux arcades dentaires.

Pourquoi porter des élastiques ?

Le port d’élastiques, en complément de l’action de l’appareil orthodontique, est une étape importante de ce traitement.

Ces élastiques sont placés en fonction d’un schéma bien précis et exercent une force qui fait bouger les dents dans la direction désirée. Ils ont pour but de mettre en bonne position les deux arcades dentaires, ce que l’on appelle l’«engrènement» des dents, afin d’établir une fonction dentaire idéale ou en termes plus spécialisés, une bonne occlusion.

Les dents se déplaceront progressivement dans la direction donnée par les élastiques.

Sans élastique les dents ne se déplaceraient pas dans la direction souhaitée.

Un port irrégulier produirait un mouvement de va-et-vient des dents. Les dents reviendraient à leur position initiale lors de période de non port et cela aurait pour conséquence directe d’allonger la durée du traitement.

Comment les porter ?

Mettez les élastiques en suivant bien les indications données.
Changez les élastiques selon nos prescriptions (en général une à deux fois par jour) car ils perdent rapidement de leur efficacité.

Les retirer pour les repas et le brossage des dents mais les remettre aussitôt.

Si un élastique casse, changez-le aussitôt.
Surveillez le stock d’élastiques afin de ne pas en manquer
Ne substituez pas vous-même un type d’élastiques par un autre, cela pourrait changer le système de force et ne pas produire les effets désirés.

Une gêne peut surgir les premiers jours mais disparaîtra rapidement avec un port continu.

Les différents types d'élastique

Les élastiques de classe I : Elastiques placés uniquement sur une arcade, avec un mouvement de force horizontale ou verticale. Ils peuvent être employés conjointement avec d’autres élastiques.

Les élastiques de classe II : Élastiques intermaxillaires placés antérieurement sur le maxillaire (dents supérieures) et postérieurement sur la mandibule (dents inférieures).

Les élastiques de classe III : Élastiques intermaxillaires placés postérieurement sur le maxillaire et antérieurement sur la mandibule. L’épaisseur (grosseur) et le diamètre des élastiques déterminent leur force et leur usage. Chaque configuration d’élastique a un but particulier. Le type d’élastique peut varier pendant le traitement et nous vous indiquerons quels élastiques utiliser à chacune de vos visites.

Les premiers jours avec un appareil orthodontique

Votre enfant débute un traitement orthodontique et porte maintenant un appareil dentaire pour redresser ses dents. Cela demande une période d’adaptation et un certain nombre de précautions.

Cet appareil est fixe, c’est-à-dire qu’il est actif le jour et la nuit. Il ne peut être enlevé ni pour manger ni pour se laver les dents. Le plus souvent il se compose de bagues, collées sur les dents, et de fils en forme d’arc qui vont les redresser progressivement.

Cet appareil est fragile. Il peut vite s’abîmer et II faut donc en prendre grand soin.

  • Éviter de le toucher avec les doigts.
  • Ne pas se ronger les ongles
  • et ne pas manger d’aliments trop durs ou collants.

Pendant les 2/3 premiers jours il est fréquent de ressentir un peu de gêne ou une difficulté pour s’alimenter. C’est normal.
En cas de besoin, prendre le médicament que nous vous avons conseillé. Si une irritation à l’intérieur des lèvres ou des joues est ressentie, utiliser de la cire dentaire.

Alimentation

Le premier jour, manger des aliments mous, faciles à avaler. La bouche va s’habituer peu à peu à l’appareil.

Pendant la durée du traitement, éviter de consommer :

  • Les fruits durs : noix, amandes, noisettes, cacahuètes
  • Les aliments collants : chewing-gum, caramels, nougats, carambars, réglisses…
  • Les aliments très sucrés, sucettes, sodas…

Attention aussi de ne pas :

  • Croquer trop fort
    • dans un sandwich, (prendre un sandwich fait avec du pain de mie plutôt qu’avec de la baguette),
    • dans une pomme, dans des carottes. Les couper en morceaux
  • Ronger les os de poulet ou les épis de maïs
  • Mordiller un crayon ou un stylo
  • Mastiquer doucement

Sinon que se passe-t-il ?

Les bagues se décollent, les fils se tordent et il sera nécessaire de réparer ou de changer l’appareil.

Une fois ces bonnes habitudes prises votre enfant ne se rendra même plus compte qu’il porte un appareil !

Le brossage des dents

Après chaque repas, se brosser soigneusement les dents, donc trois fois par jour.
Les appareils fixes retiennent des débris d’aliments ce qui favorise le développement de la plaque dentaire (une substance blanche et collante qui se développe sur la dent).
Les bactéries aiment bien s’installer dans cette plaque, creuser des caries dans la dent et irriter la gencive.

 

L’orthodontie fonctionnelle : présentation

L’orthodontie fonctionnelle est une approche de l’orthodontie qui envisage la dentition dans sa liaison avec le reste du corps. Elle s’attache donc à traiter les dents en tenant compte de l’ensemble de l’organisme.

Cette approche s’intéresse particulièrement aux fonctions que sont la mastication, la respiration, la déglutition et la posture.
En effet une mastication déséquilibrée ou une mauvaise déglutition peuvent s’opposer au développement harmonieux de la mâchoire.

Au contraire, une évolution positive de ces fonctions permettra aux arcades dentaires de se développer suffisamment pour un bon alignement des dents futures.

Les principales fonctions

La respiration

Elément essentiel qui doit se faire uniquement par le nez, de jour comme de nuit. La respiration nasale permet un bon développement des sinus, avec une croissance harmonieuse des pommettes et du palais.
En effet une position basse de la langue pour respirer ne sollicite plus la croissance du maxillaire.

La déglutition

Deux mille fois par jour nous avalons notre salive en serrant légèrement les dents pour déglutir. Il est néfaste qu’à cette occasion les muscles des lèvres, des joues ou de la langue viennent perturber ce contact.
Exemple : si la langue appuie sur les dents, celles-ci partiront peu à peu en avant.
Chez le bébé, en l’absence de dents, les lèvres se ferment pour aspirer le lait et la pointe de la langue s’appuie derrière celles-ci.

La persistance de ce mode de déglutition entraînera une déformation de la zone antérieure selon l’endroit où la langue trouvera son nouvel appui (béance, palais étroit dents supérieures ou inférieures en avant).
La prise en compte du rôle de la langue est donc essentielle.

La mastication

Lors de la mastication les dents du haut et du bas entrent très fortement en contact. Souvent l’on a tendance à privilégier un côté de la bouche pour manger et le maxillaire inférieur se déplace alors de ce côté de la mastication. L’occlusion dentaire (contact entre les deux mâchoires) sera à la longue perturbée.

A chaque bouchée faire travailler toutes ses dents, et donc ses muscles : à droite, à gauche, devant !

La posture

Le corps est une corde musculaire qui doit se tendre verticalement.

Les courbures ou les affaissements induisent des tassements, vertébraux et au niveau de la bouche. La langue s’abaisse, s’avance et vient s’appuyer sur les dents en apportant des déformations.

L’orthodontie fonctionnelle fait appel éventuellement à l’ostéopathie et l’orthophonie pour un développement naturel de ces fonctions.

A lire aussi : L’orthodontie fonctionnelle : indications et traitements

L'orthodontie fonctionnelle : indications et traitements

L’objectif de l’éducation fonctionnelle est de rétablir un équilibre au niveau du couloir dentaire situé entre lèvres, joues et langue et de favoriser ainsi une croissance faciale harmonieuse.

Les appareils utilisés aident à la correction des mauvaises habitudes de respiration, déglutition, mastication et posture.

Exemples d'indications :

Correction des troubles fonctionnels

  • respiration par la bouche / ronflement
  • succion tardive du pouce
  • persistance de la déglutition infantile

Avec leurs conséquences :

  • dents en avant
  • mauvaise fermeture des mâchoires ou absence de contacts
  • maxillaire trop étroit
  • décalage transversal des mâchoires
  • chevauchement des dents
  • troubles de l’élocution

L’orthodontie fonctionnelle a aussi pour but d’éviter de possibles récidives après un traitement multi-attaches.

Ces récidives sont inéluctables si la cause fonctionnelle de la déformation n’a pas été rééduquée.

Appareils utilisés

Les appareils utilisés sont essentiellement des gouttières dont le choix varie en fonction de l’âge de l’enfant et de la correction souhaitée.

Ces gouttières se portent le jour en regardant la télévision, en jouant sur l’ordinateur ou la tablette, en lisant, en faisant les devoirs et la nuit pour dormir.

Le port de la gouttière s’accompagnera d’exercices simples.

Les méthodes, techniques et matériaux utilisés sont à la fois compatibles avec l’organisme et inoffensifs aussi bien pour la bouche que pour le corps tout entier (absence de phtalates et de bisphénol).

En complément de l’orthodontie fonctionnelle on fait éventuellement appel à l’ostéopathie et l’orthophonie, dans le but d’un développement naturel des fonctions majeures (respiration, déglutition…).

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